L’inquiétude se définit ainsi : c’est un ensemble de pensées, d’images et de doutes qui s’enchaînent, qui portent sur des événements futurs et négatifs, certains peu probables et d’autres plus.

S’inquiéter ou tenter de se préparer aux situations futures, a permis à nos ancêtres de survivre.  S’inquiéter est une sorte d’entraînement : on se prépare à affronter un éventuel danger, à trouver quelques stratégies. Par contre, ces inquiétudes deviennent un problème en soi lorsqu’elles sont toujours présentes, et qu’au lieu de nous aider à trouver des solutions, elles nous en empêchent.

Dans la philosophie taoïste, l’être humain est considéré comme un tout : Corps et Esprit sont intimement liés et donc indissociables. Ainsi les émotions sont reliées au corps humain où elles prennent naissance, se manifestent et disparaissent.

Chaque organe est donc le lieu d’expression d’une émotion spécifique.

Lorsqu’une émotion se manifeste davantage, cela peut être dû à un déséquilibre : elle a été gardée, bloquée dans le corps et appelle à être libérée. Ce blocage agira sur le fonctionnement de l’organe. L’organe bloqué ne permettra pas à l’énergie, le Qi, de circuler librement entraînant alors l’apparition de la maladie.

Le sentiment d’inquiétude est relié à un déséquilibre du système Rate – Estomac – Pancréas.

Les maux du style digestif nous parlent de notre difficulté à avaler, à digérer, à assimiler ce qui se passe dans notre vie : « ça me reste sur l’estomac », « j’ai l’estomac noué », « se mettre la rate au court-bouillon».

Dans ce système, l’estomac est l’organe Yang :

C’est l’organe qui reçoit en premier les aliments malaxés, premier réceptacle de la nourriture matérielle, chargé du gros œuvre comme une bétonnière ! L’estomac doit prendre en charge et maîtriser la matière alimentaire.

Au niveau psychologique, il agira sur ce que nous nous sommes appropriés, les événements, expériences, situations de notre vie.

Les maux de l’estomac nous parlent de notre difficulté ou des tensions que nous rencontrons dans notre maîtrise ou notre gestion du monde matériel, lorsque ma réalité quotidienne est en conflit avec mes désirs et besoins.

Par exemple, les contrariétés financières ou professionnelles, scolaires ou judiciaires choisiront de s’exprimer ainsi.

Ex :

• ulcère, très souvent  le fait de contrariété professionnelle,
• crampes-aigreurs d’estomac chez les étudiants avant les examens qui signent leurs inquiétudes voire à l’extrême leur anxiété.

Dans ce système, la rate est la viscère Yin : 

La rate participe à la composition du sang par la fabrication des globules rouges et blancs.

Les maux de cette zone signifient que nous avons tendance à traverser la vie trop raisonnablement, dans une structure rigide en laissant peu de place au plaisir, à la joie.

Le devoir est important avec un besoin de correspondance aux normes, de respect des règles, voire de dépendance aux règles, le professionnel et le matériel étant les choses essentielles.

Une rate en déséquilibre amènera à des fixations sur des idées noires, négatives. Sémantiquement, il est intéressant de noter le parallèle entre rate et raté.

Mais aussi à des pensées obsédantes qui nourrissent et augmentent le sentiment d’inquiétude.

Ce déséquilibre peut également amener à une tendance à vivre dans le passé, dans la nostalgie. Dans cet état, ne pouvant être dans l’ici-maintenant et à faire face au présent, cela peut nous conduire à ne pas arriver à achever les choses, à les laisser en suspens.

Pancréas : 

Au niveau physiologique, il a un rôle fondamental dans la gestion des sucres.

Le sucre équivaut à la douceur, gentillesse. Par extension, il est une preuve d’amour ou de reconnaissance. Au niveau de la société, il est souvent une récompense, cadeau que l’on donne aux enfants qui ont été sages (respecté les règles). À travers le sucre, nous allons compenser si nécessaire le besoin éventuel de douceur.

Le pancréas symbolise la liberté, le pouvoir, la maîtrise de soi, c’est la définition de mon « moi”.

Le pancréas est relié au chakra du plexus solaire (centre d’énergie), qui est le centre de l’affirmation de soi, de la confiance en soi et le siège de notre amour-propre, de notre valeur.

La production du pancréas montre notre degré de confort par rapport à nous-même et dans la vie en général.

Lorsque mon pancréas est en harmonie : j’éprouve une sensation d’équilibre, de paix, de bien-être. Je me sens à ma place dans ma vie et bien dans ma peau. J’accepte que tout est expérience dans la vie, je m’adapte aux situations, je lâche prise sur mes émotions et je cesse de tout contrôler : autant les situations que les personnes.

Les maux du pancréas peuvent se manifester par un manque de confiance en soi, une peur de manquer ou de ne pas savoir, une peur de ne pas être à la hauteur.

Ainsi l’hypoglycémie (insuffisance de sucre) témoigne d’une souffrance liée à l’incapacité, à la difficulté de recevoir. On pense ne pas avoir droit à la douceur.

A l’inverse, le diabète : maladie avec une présence excessive de sucre dans le sang exprime que nous avons de la difficulté à vivre ou à obtenir de la douceur dans notre vie. Pour pallier ce manque, le corps crée trop de sucre qui ne peut être assimilé.

Le massage Chi Nei Tsang contribue à libérer les tensions, énergies, émotions bloquées. Grâce à ce massage et plus particulièrement dans cette zone du corps, l’énergie vitale, le Qi, recirculera et calmera ainsi le sentiment d’inquiétude. Cela permettra au sujet de pouvoir faire face à son émotion et aux situations l’engendrant, d’en comprendre et intégrer les causes, de trouver des solutions face à ses peurs et craintes et ainsi d’augmenter sa capacité d’agir.

Le Chi Nei Tsang est donc un moyen naturel de faire face au sentiment d’inquiétude, de le calmer pour arriver à un mieux-être et à un meilleur moral. L’auto-massage transmis à la fin de la séance contribue à intégrer cette pratique dans son quotidien. Grâce à cela, on peut répondre au mieux aux situations posant problème et ainsi se reconnecter à un apaisement.